La hauteur des dilutions
Les médicaments homéopathiques sont délivrés sous différentes dilutions, hahnemanniennes le plus souvent .
Si le choix du médicament est primordial pour traiter efficacement un malade, celui de sa dilution l'est aussi, car c'est de la hauteur de dilution que dépendra l'impact pharmacologique du médicament.
Ainsi, un même médicament (même nom de souche) pourra agir à différents niveaux, selon qu'il est administré en basse, moyenne ou haute dilution ...
Les qualificatifs basse, moyenne ou haute illustrent la plus ou moins grande similitude trouvée entre le tableau pathogénétique de la substance choisie et les symptômes présentés par le malade :
1. Lorsque la superposition entre les 2 tableaux (pathogénétique et symptomatique) n'est que partielle, et ne correspond en particulier qu'à des troubles locaux, on utilisera une basse dilution.
Exemples de troubles locaux : Ecchymoses, rougeur, douleur localisée, oedème localisé, ...
Important : Pour les médicaments de suppuration (sulfur, hepar sulfur, silicea …), les Basses dilutions Boostent la production de pus ; cela vaut pour les médicaments agissant sur la lactation en cas d’allaitement (urtica urens, calcarea carb, pulsatilla, ricinus …)
2. Lorsque cette superposition est également étendue à des troubles fonctionnels, on utilisera une moyenne dilution.
Exemples de troubles dits fonctionnels, traduisant le dysfonctionnement d'un organe : Hémorragie, gastrite, cystite, hypothyroïdie ...
Important : Pour les médicaments de suppuration (sulfur, hepar sulfur, silicea …), les Moyennes dilutions Modèrent la production de pus ; cela vaut pour les médicaments agissant sur la lactation en cas d’allaitement (urtica urens, calcarea carb, pulsatilla, ricinus …)
3. Lorsque cette superposition est presque totale, et s'étend en particulier à des troubles généraux ou nerveux, on utilisera une haute dilution.
Exemples de troubles dits généraux : Anxiété, angoisse, euphorie, insomnie, agitation, prostration, épuisement, amaigrissement.
Important : Pour les médicaments de suppuration (sulfur, hepar sulfur, silicea …), les Hautes dilutions inHibent la production de pus ; cela vaut pour les médicaments agissant sur la lactation en cas d’allaitement (urtica urens, calcarea carb, pulsatilla, ricinus …)
Résumé
Dilutions | Pharmacothérapie | Exemples |
Les basses dilutions | Le plus souvent 4 CH ou 5 CH, prescrits généralement en granules Pour traiter des symptômes locaux | Belladonna 5 CH pour : Rougeur, douleur, chaleur (Rubor, tumor, calor : RTC) ... et "moiteur" |
Les moyennes dilutions | Le plus souvent 7 CH ou 9 CH, Pour traiter des symptômes fonctionnels | Belladonna 9 CH pour : Fièvre (avec faciès rouge, chaud et "moite") |
Les hautes dilutions | Le plus souvent 15 ou 30 CH, prescrits généralement en doses Pour traiter des symptômes généraux ou nerveux | Belladonna 30 CH pour : Convulsions hyperthermiques Hallucinations fébriles |